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Aujourd’hui, j’ai le plaisir de démarrer ma page “Interviews et témoignages de guérison” avec Julie Le Beuze, professeur de yoga et thérapeute en ayurveda. Elle est spécialisée dans la gestion du stress, du surpoids et des émotions.

Sa spécialisation en yoga et ayurveda, ses voyages en Inde et ses retraites spirituelles, sans parler de son expérience de thérapeute pourront, je l’espère, inspirer bon nombre d’entre vous à prendre leur santé en main. C’est parti !

 

1/ Chère Julie, tu es donc prof de yoga et thérapeute en ayurveda, une médecine traditionnelle indienne vieille de 5000 ans et reconnue par l’OMS depuis 1982. En quoi cette approche diffère-t-elle de notre médecine conventionnelle occidentale d’après toi ? 

 

L’ayurveda est la science ou connaissance de la vie et définit la manière et l’hygiène de vie qui permettent de maintenir sa santé. Elle apporte des méthodes adéquates à sa constitution personnelle pour maintenir ou corriger les déséquilibres et les maladies.

C’est avant tout une médecine de prévention, ce qui signifie que si nous suivons ses principes dès le plus jeune âge, nous n’avons aucune raison de tomber malade.

Chacun est unique. Pour une maladie identique, un patient peut ne pas recevoir le même traitement, car l’Ayurveda le définit en fonction de sa constitution personnelle.

Elle prend également en compte l’individu dans sa globalité pour diagnostiquer, conseiller et soigner : son environnement, ses caractéristique physiques et mentales, son lieu de vie, l’âge, le travail…

L’ayurvéda est originaire de l’ancienne culture védique de l’Inde et donc à ce titre issue des Vedas. Elle est Mère de tous les systèmes de guérison (Médecine chinoise, homéopathie, allopathie et naturopathie).

Il s’agit d’une approche complète du corps et de l’esprit pour la prévention, le maintien de la santé et le bien-être et utilise des thérapies scientifiques et naturelles.

julie le beuze

Son but est avant tout préventif pour maintenir la santé puis curatif pour apporter la guérison. Mais si nous appliquons ses principes le curatif ne devrait pas être nécessaire.

D’ailleurs Charaka disait : « La santé et la maladie ne sont pas déterminées à l’avance et la vie peut être prolongée par l’effort humain et l’attention portée au mode de vie. Un médecin qui ne parvient pas à pénétrer dans le corps d’un patient au moyen de la lampe de la connaissance et de la compréhension ne pourra jamais traiter les maladies. Il devrait d’abord étudier tous les facteurs, y compris l’environnement, qui ont une influence sur la maladie du patient et ensuite seulement prescrire un traitement. Il est plus important de prévenir l’apparition de la maladie que de chercher un remède. »

Elle repose également sur la connexion à notre divinité, au respect de soi tout en vivant le plus en harmonie possible avec les lois de la nature.

Les Vedas sont les découvertes des vérités ou lois de la nature, du monde, des êtres qui y vivent et de la Vérité ultime. Ils sont appelés « apauruṣeya grantha », des œuvres dont aucun être humain n’est l’auteur. Ce ne sont pas des livres composés par des hommes à une période particulière de l’histoire. Comme la découverte de la loi de la gravitation par Newton, les anciens maîtres ont reçu ces vérités éternelles comme des révélations dans la méditation. On les appelle les Rishis. Et ces connaissances ont été ensuite compilées et codifiées par le sage Veda-Vyāsa dans les quatre Vedas (Ṛig-veda, Yajur-veda, Sama-veda, Atharva-veda).

L’Atharva Veda est la racine de l’Ayurveda ensuite écrite sous forme d’encyclopédies aujourd’hui utilisés par les médecins et thérapeutes ayurvédiques :

  • Charaka Samhita (चरकसंहिता) composée par Agnivesa (अग्निवेश) au 8eme siècle avant JC et édité plus tard par Charaka (चरक).
  • Sushruta Samhita (सुश्रुतसंहिता) composé par Sushruta (सुश्रुत) [7-6 ème siècle avant JC]
  • Ashtanga Hridayam Samhita (अष्टाग्ङहृदयसंहिता) composé par Vagbhata [600 ap. J.-C]

2/Selon Deepak Choprah, qui est un médecin ayurvédique mondialement connu, l’ayurveda est une médecine préventive et curative capable de guérir là où la médecine occidentale échoue. Est-ce que tu es d’accord avec lui ?

 

Oui ! Parmi les exemples les plus parlants et qui concernent la plupart d’entre nous, les cas de cancers qui ont été traités par l’Ayurveda, là où la médecine conventionnelle avait déjà condamné la personne.

Un des excellents exemples est celui de Maya Tiwari. AÀ23 ans, elle est diagnostiquée avec un cancer grave, les médecins new-yorkais ne lui laissent que 2 mois à vivre… Aujourd’hui, elle est toujours parmi nous grâce à l’Ayurveda et transmet son savoir.

Ce n’est pas le seul exemple. Je vous invite à lire son histoire et ses livres.

Le diabète, les problèmes hormonaux comme les problèmes thyroïdiens, le surpoids ou encore plus récemment le covid sont largement soignés par l’Ayurveda de manière naturelle.

Ce qui manquait à la Médecine ayurvédique pour être reconnue dans ces traitements étaient les mesures, les statistiques. En Occident nous avons besoin de mesurer pour prouver, ce qui en soit n’est pas mauvais et éloigne les charlatans. En Inde, culturellement, on observait plus qu’on ne mesurait. Le rétablissement était la preuve formelle.

Aujourd’hui les choses ont changé, beaucoup d’études scientifiques sont désormais disponibles pour prouver les résultats effectifs des traitement ayurvédiques et yogiques puisque les deux sont intimement liés.

Je mettrai tout même une nuance, aujourd’hui je pense sincèrement que les 2 médecines ont beaucoup à s’apporter mutuellement. Ce qui freine ? L’ordre des médecins, le poids des institutions et leurs egos…

L’hôpital souffre aujourd’hui, il étouffe également par manque de personnel et d’humanité. Ces sciences n’ont plus rien à prouver quant à leur efficacité.

Les gens sont malades également par leur déconnexion au corps, à leur esprit et à la nature.

Nous vivons hors de notre vrai monde. Il serait tant d’aider les gens à se reconnecter à leur vrai Soi. Cela éviterait bien des symptômes et à terme l’apparition de leur maladie et surtout se sentir épanoui. On apporterait à l’hôpital une autre dimension de soin en collaboration avec la médecine conventionnelle. On apporterait à l’hôpital cette humanité disparue et dont les gens manquent tant. L’hôpital est aujourd’hui devenu une entreprise, les chefs de services ne sont plus des médecins, mais des experts comptables…

 

3/Dans son ouvrage “Le Corps quantique”, le Docteur Deepak Choprah mentionne même des témoignages de patients qu’il a reçu dans son centre ayurvédique, le Choprah Center, en Californie, ou en consultation à travers le monde, et qui ont utilisé l’ayurvéda pour se guérir de pathologies aussi lourdes que des cancers ! Quel est ton avis sur la question ? Penses-tu que l’ayurveda, le yoga et la méditations puissent guérir de maladies ou de pathologies aussi “graves” ou invalidantes que la leucémie, l’anorexie ou d’une’ insuffisance cardiaque avancée ?

Oui, chaque personne humaine est dotée du pouvoir d’auto-guérison. Par exemple, la nourriture, le souffle et le son (annavidya, pranavidya, mantravidya) sont les trois modèles fondamentaux sur lesquels notre force vitale est construite.

Mais en Occident nous ne pouvons pas croire ce qui est basé sur les faits, l’observation des guérisons et la connaissance écrite des textes anciens. Nous avons besoin de preuves.

Alors il suffit de regarder les résultats obtenus par les équipes du Dr Suman Kollipara, président et cofondateur de Peace Tree Society à Vancouver, qui utilise les outils de la sagesse et de la science moderne en collaboration avec l’Hôpital General de Vancouver, Gwinnett Tech, Hopital Royal Colombian Hospital, Medical Center à San Francisco, l’Institut canadien de la Recherche en santé de Calgary, Réseau Canada-Inde Initiative Global Health Conference, Conférence Monde Psychiatrique…

corps quantique

Au Canada, ils sont déjà rendus au stade de la médecine intégrative, comme je le mentionnais plus haut, médecine ayurvédique et les sagesses ancestrales et médecine allopathique travaillent ensemble et obtiennent de grands résultats sur le traitement de dépressions, schizophrénie, Alzheimer, troubles hormonaux… allant jusqu’à la suppression de la médication.

Tout ceci en utilisant les techniques uniquement ayurvédique ou une combinaison ayurvédique/allopathiques. Les professeurs de yoga font partie intégrante des équipes médicales pour répondre au mieux à la situation du patients.

Un autre Docteur qui fait un excellent travail est Yogacharya Ananda Balayogi Bhavanani, directeur du Centre de Yoga Therapy Education and Research (CYTER) et professeur de yoga thérapeutique au Sri Balaji Vidyapeeth de Pondichéry. Il est également membre du Global Wellness Institute (GWI) Yoga Therapy Initiative, aux Etats-Unis.

Il enseigne la thérapie du yoga et démontre les effets scientifiques de sa pratique suivant le type de pathologie. Parmi les bénéfices :

– Augmentation du sentiment de bien-être

– Amélioration de l’homéostasie

– Contrôle la réaction du corps au stress par un équilibre entre ses 2 branches

  • Sympathique = responsable de la réaction de combat ou de fuite.
  • Parasympathique = responsable de la réponse de relaxation.

Le yoga a un effet calmant immédiat sur le système nerveux sympathique en déplaçant l’équilibre vers la dominance du système nerveux parasympathique. Diminution de l’hormone cortisol (hormone du stress).

– Atténuation du stress oxydatif

La pratique de la méditation comme technique de relaxation active les structures neuronales impliquées dans l’attention et le contrôle du système nerveux autonome.

– L’étude de la Harvard Medical School démontre comment les pratiques anciennes affectent les gènes et l’activité cérébrale chez les stressés chroniques.

Les techniques corps-esprit peuvent activer et désactiver certains gènes liés au stress et à la fonction immunitaire.

Une séance de pratique de relaxation-réponse a suffi à améliorer l’expression des gènes impliqués dans le métabolisme énergétique et la sécrétion d’insuline et à réduire l’expression des gènes liés à la réponse inflammatoire et au stress,

– Augmentation de la flexibilité et améliorer la mobilité, ce qui est très bénéfique pour les personnes âgées, notamment pour prévenir les chutes et la dégénérescence.

– Amélioration de l’équilibre

– Effet du yoga sur la rigidité artérielle

Un outil intégratif pour :

– La schizophrénie

– Diminuer la dépression

– la démence

– Déficit d’attention, trouble de l’hyperactivité

– Trouble obsessionnel compulsif

– Maladie de Parkinson

– Epilepsie

– Trouble de l’anxiété

– Sclérose

– Migraine

– Mal de dos

– Augmentation de la matière grise cérébrale

Les séances de yoga asanas augmentent le taux de GABA dans le cerveau :

GABA est un neurotransmetteur, un messager chimique dans votre cerveau. Il ralentit votre cerveau en bloquant des signaux spécifiques dans votre système nerveux central (votre cerveau et votre moelle épinière). Le GABA est connu pour produire un effet calmant.

– En 60 minutes de séance, on a constaté une augmentation de 27 % des niveaux de GABA dans le groupe des pratiquants de yoga après la séance de yoga et une amélioration de l’humeur et du syndrome d’anxiété.

 

4/Dans ton métier de thérapeute en ayurvéda, tu as toi-même accompagné des patients qui ont pu guérir grâce à l’ayurveda. Je pense notamment à ce patient atteint de troubles de thyroïde ou encore à cette personne avec une fracture du métatarse que la médecine occidentale avait peine à soigner. Peux-tu nous parler de ces guérisons par l’ayurvéda ?

 

Les troubles de la thyroïde accompagnés du traitement au Levothyrox peuvent être soignés grâce à l’ayurveda. Cela demande, bien évidemment, une étude complète du dossier du patient, car chaque cas est spécifique.

Dans les cas « ordinaires » des troubles de la thyroïde, les patientes qui suivent ces protocoles ayurvédiques ont arrêtés complètement leur traitement au Levothyrox.

Ce process est très progressif dans le temps et démontre l’efficacité des protocoles et traitements ayurvédiques.

Un autre cas est une fracture du métatarse du petit orteil. Un plâtre a été posé le 11 novembre 2021 et refait le 23 novembre car mal posé. Il devait être enlevé le 22/12 car la guérison aurait dû être complète. Ce ne fut pas le cas. Le 10 janvier 2023 soit 3 mois après la pose du plâtre, ce dernier a finalement été enlevé avec une consolidation osseuse de la fracture pratiquement inexistante.

La personne concernée est un médecin ayurvédique, Dr Pramod Kumar. Il pensait aller voir les familles bien connue pour les traitements des fractures dans le village de Kalupada dans l’Odisha en Inde.

 

Pour la petite histoire, ce village abrite une petite communauté de thérapeutes traditionnels. Environ deux douzaines de familles pratiquent cette forme ancienne de traitement des fractures et d’autres maladies orthopédiques depuis deux siècles. La forme indigène de traitement est connue sous le nom de Kalupada Seka Chikitsa, qui utilise des herbes et la fomentation pour traiter les fractures. Les secrets du métier ont été transmis d’une génération à l’autre et ne sont pas révélés aux étrangers.

Ces thérapeutes méprisent les méthodes modernes des chirurgiens orthopédiques qui impliquent des opérations avec des tiges et des boulons en acier.

Leur méthode est totalement non invasive et était utilisée par l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale et l’occupation de l’Inde.

Bien que les praticiens du Kalupada ne soient pas reconnus par la fraternité médicale, ils revendiquent une guérison de près de 100 % dans la plupart des cas. Ils ont même sauvé de l’amputation des personnes condamnées par la médecine conventionnelle.

Pour de nombreux chercheurs qui ont tenté d’étudier le traitement, cette technique alternative n’était rien de moins qu’un miracle. La thérapie combine les bienfaits de la chaleur et des plantes médicinales, comme le prescrivent les textes anciens. Ces guérisseurs désintéressés méritent des applaudissements pour avoir conservé intacte cette ancienne forme de traitement et ne pas avoir succombé à l’avidité et exploité leurs compétences à des fins commerciales.

Bref pour en revenir au Dr Pramod, en tant que médecin ayurvédique, il rechercha dans les textes ayurvédiques et appliqua le traitement de la Sushruta Samhita pour sa fracture (6eme siècle avant JC – ancien texte sanskrit sur la médecine et la chirurgie, et l’un des plus importants traités de ce type sur ce sujet), qu’il appliqua pendant un mois.

C’est un traitement médical par cataplasme de 11 plantes et de bandages spécifiques. Sa guérison fut total au bout d’un mois. Son regret est de ne pas l’avoir fait plus tôt et d’avoir supporté son plâtre et les douleurs pendant 3 mois. Il est aujourd’hui sollicité par les instances ayurvédiques indiennes pour partager son savoir et déjà fait plusieurs interviews. Il évita ainsi la chirurgie invasive et encore des mois d’immobilisation.

 

5/Tu t’es également formée en yoga et tu utilises cette pratique en combinaison avec le pranayama (discipline du souffle au travers du contrôle de l’énergie vitale) pour aider les gens qui ont des problèmes d’anxiété et de dépression notamment. La plupart du temps, les médecins traitent ces pathologies avec des anxiolytiques et des antidépresseurs. Mais ces derniers ne s’attaquent à priori par à la racine du mal-être. Le yoga et le pranayama le font, eux ?

 

La respiration est une partie essentielle de la vie. La plupart des gens respirent environ 18 à 20 fois par minute ou plus de 25 000 fois par jour.

La respiration est une activité constante qui se produit sans pensée. Cependant, contrairement à de nombreux processus physiques automatiques, les gens peuvent contrôler leur respiration. En faisant simplement plus attention, une personne peut ralentir, accélérer ou interrompre brièvement sa respiration.

Pendant des siècles, les praticiens spirituels ont utilisé la respiration contrôlée dans la prière et la méditation pour réguler leur système et gagner en clarté. Les chefs spirituels modernes ont adapté ces pratiques pour offrir la guérison, la perspicacité et la paix intérieure.

Elle est utilisée pour aider les gens à guérir, à réduire le stress et à promouvoir le développement personnel.

Il existe de nombreux modèles de respiration que les gens peuvent utiliser pour façonner consciemment leur respiration.

Les praticiens utilisent des exercices de respiration profonde pour aider les clients à résoudre la douleur psychologique, à relâcher les tensions corporelles, à favoriser l’équilibre et à adoucir leurs armures psychologiques.

En Inde, la respiration est liée à la pratique du yoga, qui existe depuis 3000 avant notre ère. Au Tibet, les exercices de respiration ont été développés pour cultiver la spiritualité, comme dans de nombreuses autres cultures, et pour faire face au climat de la région. Par exemple, une technique augmente la température corporelle d’une personne si efficacement qu’elle peut s’asseoir sans vêtements dans la neige et ne pas être affectée par le froid.

Les chefs spirituels font depuis longtemps la promotion des bienfaits des exercices de respiration, et la science moderne reconnait et fournit des preuves sur ses bienfaits.

La respiration peut affecter les deux parties du système nerveux autonome, le système nerveux sympathique (SNS) et le système nerveux parasympathique (SNP). Le SNS est déclenché par un danger perçu et fournit une décharge d’énergie et d’adrénaline pour que le corps puisse réagir. Le rythme respiratoire augmente et les voies respiratoires dans les poumons s’ouvrent plus largement afin que le corps puisse absorber plus d’oxygène pour augmenter la vigilance du cerveau. Le SNP contrecarre cette réponse et ramène le corps à l’homéostasie et à une respiration normale une fois que le danger perçu est passé.

Lorsque la réponse au stress du corps est activée de manière chronique et inutile, elle peut contribuer à l’obésité, aux maladies cardiaques et à l’inflammation.

Le pranayama stimule le SNP et contrecarre la réponse au stress. Une respiration lente et contrôlée active le SNP, ralentit et détend le corps.

Plusieurs études ont trouvé une corrélation entre les techniques de respiration profonde et une fréquence cardiaque plus faible. Les praticiens aident les clients à apprendre à accéder à cet état de calme chaque fois qu’ils en ont besoin, que ce soit au milieu d’un événement stressant ou dans le cadre d’un régime de bien-être quotidien.

En 2008, des chercheurs du Massachusetts General Hospital ont mené une étude dans laquelle 61 personnes souffrant d’hypertension ont été affectées à huit semaines de séances de pranayama impliquant une formation à la réponse à la relaxation et 61 autres ont été affectées à un groupe témoin.

Ils ont constaté que la pression artérielle de 44 des participants avait diminué de manière si significative qu’ils étaient éligibles pour commencer à éliminer les médicaments contre l’hypertension.

Alors que les groupes d’intervention et de contrôle ont tous deux montré des réductions considérables de la pression artérielle systolique, « beaucoup plus de participants dans le groupe de réponse de relaxation ont éliminé un médicament anti-hypertenseur tout en maintenant un contrôle adéquat de la pression artérielle ».

 

La respiration et le système nerveux sympathique

Il existe, plusieurs méthodes, comme la respiration circulaire qui stimulent le SNS par une légère hyperventilation. Ce type de respiration modifie la chimie du sang en augmentant les niveaux de dioxyde de carbone.

Une étude menée en 2001 par des chercheurs de l’Université de Berne en Suisse a demandé à huit participants masculins en bonne santé de se soumettre à une hyperventilation contrôlée pendant 20 minutes. Ils ont découvert que les acides gras libres, l’insuline, le glucagon, le cortisol et le dioxyde de carbone, dont plusieurs créent de l’énergie dans le corps, augmentaient tous directement après la période d’hyperventilation.

 

 

Le SNS favorise la vigilance, de sorte que la stimulation par une légère hyperventilation dans un cadre contrôlé conduit à une meilleure concentration et à plus d’énergie.

La durée de l’inspiration et de l’expiration doit être à peu près la même. Ce type de respiration est destiné à éliminer les blocs d’énergie dans le corps pour favoriser le mouvement de l’énergie. Ceux qui pratiquent la respiration circulaire peuvent ressentir une clarté cognitive ou libérer des émotions et doivent continuer à se concentrer sur leur respiration afin de ne pas bloquer les émotions qui remontent à la surface

Différents types de respiration donnent des résultats différents. Par exemple, certains cherchent la respiration contrôlée qui fait largement référence au concept de modification de son schéma respiratoire naturel et automatique.

Les techniques varient en termes de modèle et de longueur, mais elles agissent toutes comme des points d’ancrage pour aider les participants à accorder une plus grande attention à leur respiration. Par exemple, la respiration en boîte consiste à respirer en quatre segments égaux : inspirez, retenez, expirez, retenez.

 

On utilise donc différentes techniques de respirations dans le yoga selon les objectifs recherchés.

 

La respiration yogique ou pranayama, cherche à relier la respiration et le mouvement pour favoriser la guérison grâce à la connexion corps-cerveau. Les praticiens de la respiration yogique doivent être des instructeurs de yoga agréés ayant une formation spécialisée en respiration. Cette pratique modifie et contrôle la respiration pour des résultats spécifiques via des schémas et des variations des taux respiratoires.

Ce sont des instructions spécifiques concernant le nombre de respirations sur une certaine période de temps.

Il existe de nombreuses variantes différentes dont le but est d’agir sur les pathologies. On peut citer Nadi shodhana, respiration alternée des narines, Sudarshan Kriya yoga, respiration rythmée, respiration par résonance : dans le système cardiovasculaire, Ujjayi, respiration qui réduit le flux d’air et contracte les muscles de la glotte en coordination avec les postures de yogas.

Bhastrika, respiration rapide et complète,. Cette méthode de respiration est similaire à la respiration connectée consciente et peut induire un état altéré de conscience.

 

Guérir par la respiration

La respiration de relaxation profonde (DRB) est utilisée également dans plusieurs domaines, notamment les soins infirmiers, la dentisterie et la santé publique.

Le DRB est connu pour stimuler le SNP et diminuer l’activité du SNS. La recherche montre que ce modèle particulier abaisse la tension artérielle, diminue la fréquence cardiaque et aider à gérer l’anxiété, l’agressivité et les trouble de stress post-traumatique (SSPT).

La respiration selon les pratiques et l’intensité peut ressembler à l’expérience des drogues psychédéliques. Le schéma respiratoire peut augmenter la conscience et permettre aux personnes de connecter leurs esprits conscients et inconscients en raison de la libération des neurotransmetteurs ocytocine, dopamine et sérotonine dans le cerveau. Cela permet également aux gens de voir et de commencer à comprendre les causes subconscientes de leurs conditions mentales et physiques.

 

La pratique de techniques de respiration offre de nombreux avantages allant de la guérison psychologique à l’amélioration du système immunitaire.

 

Il est bien connu et soutenu par de nombreuses études que la réduction du stress améliore la santé physique et mentale. L’abaissement des niveaux d’hormones de stress aide le corps à retrouver son homéostasie après un événement traumatisant.

La réduction du stress réduit également le risque de maladie cardiaque, d’hypertension artérielle et d’autres affections associées à l’engagement chronique de la réponse au stress.

Développer le calme par la respiration apporte également des avantages émotionnels. Certains groupes de récupération de la toxicomanie utilisent la respiration pour aider les clients à arrêter les cycles mentaux qui conduisent à la rechute. La recherche montre que se concentrer sur la respiration plutôt que sur les pensées anxieuses peut réduire la négativité et les cycles de dépression.

Dans une étude américaine de 2014, des vétérans de guerre masculins présentant des symptômes de SSPT (Syndrome de Stress Post-Traumatique) ont pratiqué Sudarshan Kriya pendant sept séances quotidiennes de trois heures. Grâce à des questionnaires et à des mesures des clignements des yeux et de la respiration, les chercheurs ont déterminé que l’intervention de respiration réduisait les symptômes du SSPT, de l’anxiété et de la fréquence respiratoire.

Dans une étude coréenne de 2012, des chercheurs ont cherché à déterminer les effets de la respiration rythmée sur 58 étudiants. Les participants ont été invités à s’asseoir dans des fauteuils inclinables avec les yeux fermés tout en synchronisant leur respiration avec des signaux auditifs pendant deux séances de 15 minutes. Les chercheurs ont découvert que la respiration rythmée augmentait l’attention et les processus cognitifs tout en réduisant la somnolence.

 

Bien que les pratiques de respiration nous viennent d’anciennes traditions spirituelles, la science moderne ne découvre que maintenant les avantages de la respiration contrôlée…

 

Elle doit donc devenir une pratique courante plus répandue pour améliorer le bien-être et contrecarrer le stress.

En utilisant la respiration pour puiser dans le système nerveux parasympathique, les praticiens peuvent aider les clients à ressentir un état d’esprit plus calme et améliorer leur condition de santé. Les contraintes de la vie moderne posent un défi, les stratégies dePosture yoga asana réduction du stress comme la respiration sont accessibles à beaucoup et peuvent aider les gens à fonctionner à partir d’un espace mental plus sain.

Il existe plus de 200 pranayamas qui nous permettent de solutionner différents types de pathologies.

On agit également sur notre homéostasie avec les postures et la conscience dirigée sur ces asanas. On agit sur les différents pranas que l’on appelle les cinq vayus. Grâce aux asanas on dissout les blocages d’énergie et on la redirige pour retrouver l’équilibre des processus physiologiques.

On travaille aussi beaucoup sur le mental avec différentes formes de méditations actives ou passives. Nous savons aujourd’hui que la méditation modifie le fonctionnement du cerveau.

On utilise également les mudras qui sont des postures des mains et des doigts agissant sur les nadis (canaux d’énergie).

 

6/Tu t’es également spécialisée en perte de poids. Voilà un sujet qui a fait coulé bien de l’encre ! Les innombrables régimes et autres innovations pour perdre du poids qui existent en sont la preuve. En quoi le yoga s’avère peut-être plus adapté pour obtenir une vraie guérison d’une personne qui souffre de problèmes de poids ?

 

Il est vrai que tout un tas de régime ont émergé depuis des décennies et par cycle ces mêmes régimes font leur réapparition.

Ils répondent à 1 besoin principal qu’il est nécessaire de traiter, et un 2 ème besoin créé par nos sociétés dites modernes.

Le premier besoin auquel il faut répondre, c’est la nécessité perdre du poids, car la personne est en souffrance psychologique et physique. Elle risque de développer des comorbidités ou en a déjà développées.

Le 2ème besoin « virtuel » est de vouloir perdre du poids pour ressembler aux mannequins ou femmes des magazines, avoir de jolis muscles visibles et un corps désirable… sauf qu’au passage, toutes les photos sont retouchées, il faut quand même le savoir !

 

Alors les questions à se poser sont :

Dois-je faire un régime pour améliorer ou maintenir ma santé ?

Ou dois-je faire un régime pour mon image et le regard des autres ?

Le problème majeur des régimes d’aujourd’hui, c’est qu’à l’inverse des méthodes ayurvédiques, ils ne prennent pas en compte la personne dans son être et ses besoins personnels, donc la constitution de base, son environnement, son travail, son style de vie, son alimentation et son mental…

Vous comprenez bien qu’on ne peut pas demander à un ours de ressembler à une panthère au détriment de son homéostasie, c’est à dire son équilibre interne et sa constitution naturelle.

Le problème donc de ces régimes est qu’ils sont standardisés… Hors nous savons bien que chaque individu et chaque métabolisme est différent, unique dans leur façon de fonctionner.

Nous sommes tous différents, il y a des gens maigres parce que c’est leur nature, des gens plus trapus ou des personnes dans l’embonpoint parce que c’est également leur nature. Il faut l’accepter.

Il faut comprendre notre condition naturelle sans aller au-delà de notre limite corporelle. Les normes sociétales imposées aujourd’hui sur les corps et particulièrement celui de la femme sont maltraitants.

 

Ce que propose l’Ayurveda, c’est de réajuster tous les paramètres : alimentation, style de vie, mentale, type d’exercices… selon l’unicité de chacun et pour un fonctionnement optimum de tous les processus physiologiques, mentaux et spirituels. Cela s’appelle le respect et l’amour de soi.

 

Elle propose un accompagnement personnalisé, approprié et adapté aux besoins, sans violence, ni changement drastique, mais évolutif et suivant la capacité et les moyens de chacun pour intégrer le process. L’ayurveda respecte le corps, la vitesse à laquelle on doit agir pour le bien-être de l’individu et aussi pour que cette démarche soit pérenne dans le temps. Je le répète, plus on perd de poids dans le temps, plus cette perte est pérenne. Ce qui n’est pas le cas de la majorité des régimes où les personnes reprennent leur poids voire plus, car les changements sont trop drastiques, impersonnels et vont à l’encontre de la nature même de la personne.

Alors bien sûr, avec l’Ayurveda et le yoga, les résultats sont peut-être plus lents mais tellement respectueux.

Cela dépend de l’implication et du métabolisme de la personne mais c’est aussi dans le but de respecter le corps et le mental pour atteindre le poids idéal. Plus la perte est lente, plus elle est durable…

Ce ne sera peut-être pas 10 kg comme elle l’aurait souhaité. Ceci est conditionné par la constitution de base (Prakriti) et les personnes doivent accepter de perdre 5 ou 7kg par rapport à l’objectif de base parce qu’on respecte les possibilités du corps, et on se refuse de répondre à la norme sociétale de l’image du corps parfait au détriment de la santé.

L’ayurveda est une médecine naturelle. En tant que médecin ou thérapeute ayurvédique, on soigne naturellement au rythme du corps et selon ses possibilités. On stabilise le poids avec les méthodes qui correspondent à la personne. C’est sans complément chimique ou milkshake substitut d’un vrai repas comme beaucoup de régimes le proposent…Tout ce système de régimes avec compléments, c’est aussi un vrai business, car vous devez investir régulièrement pour renouveler vos compléments.

 

Avec l’Ayurveda, il n’y a pas d’investissement régulier dans des produits de substitution. Toutes les solutions sont dans notre environnement et en nous… Pourquoi aller chercher des créations marketing ?

L’Ayurveda et le yoga sont 2 sciences sœurs, l’une ne va pas sans l’autre ou il manque une roue au vélo…

Donc on agit également sur la perte de poids avec des postures et la conscience dirigée sur ces postures. On agit sur les différents pranas que l’on appelle les cinq vayus.

Grâce aux asanas, on dissout les blocages d’énergie et on la redirige pour retrouver son homéostasie, l’équilibre des processus physiologiques.

 

buddha qui médite

 

Le pranayama est aussi une technique utilisée pour travailler sur le mental et la perte de poids.

On agit beaucoup sur le mental avec différentes formes de méditations actives ou passives. Nous savons aujourd’hui que la méditation modifie le fonctionnement du cerveau. Tout ceci a été mesure par différentes études et grâce à l’IRM

 

30 minutes de pratique de méditation y compris du yoga scan du corps montrent un changement significatif :

  • Meilleure mémoire.
  • Etre observateur de son environnement interne et externe,
  • Affecte positivement son état d’esprit et son attitude face à la vie
  • Agir avec conscience au lieu de réagir ou surréagir et le non jugement de l’expérience intérieure.
  • Une réduction du stress en portant délibérément attention sur le moment présent sans jugement
  • Réduit la fatigue, soigne l’anxiété, améliore l’attention et la concentration
  • Une attention accrue régule le système nerveux et aide à maintenir une homéostasie plus efficace

 

La méditation peut ralentir ou même empêcher une partie de la dégradation naturelle du tissu cérébral qui se produit avec le vieillissement. C’est grâce à la neuroplasticité, au mode de vie et l’alimentation.

On encourage également la pleine conscience à travers les asanas.

Outre la perte de poids, les techniques psychocorporelles peuvent activer ou désactiver certains gènes liés au stress et à la fonction immunitaire. Elles agissent également sur la perception de la douleur chronique et on un effets anti-inflammatoire.

 

7/Sur ton site « Yoga and lifestyle medecine », tu proposes des appels diagnostic gratuits pour aider les gens qui souhaitent devenir acteur de leur guérison et retrouver l’équilibre. Tu proposes par ailleurs des consultations ayurvédiques pour apprendre à se guérir naturellement. Peux-tu nous dire de quelle manière tu accompagnes les gens et ce qu’ils peuvent attendre d’une collaboration avec toi ?

 

Je rencontre les personnes soit en présentiel ou en visio. Nous faisons le bilan ayurvédique ensemble pour définir ce dont leur corp et leur mental ont besoin, accompagné de la prise de pouls (en présentiel). L’objectif est de définir leur constitution ayurvédique et quels sont les facteurs causaux de leurs déséquilibres.logo Julie le beuze

Des personnes viennent également me voir pour apprendre les méthodes ayurvédiques afin de rester saine et épanouie.

Différents thèmes sont abordés pour comprendre leur unicité et ce qui entraînerait les pathologies : âge, lieu de vie, mode de vie, travail, famille, antécédents, schéma mental, alimentation, exercices…

Ceci me permet de mieux les comprendre, de pouvoir les aider à apporter les modifications adéquates et de répondre à leurs besoins avec les méthodes de soins ayurvédiques et yogiques.

Comme mentionné plus tôt, je ne peux pas imposer de changement drastique au risque de déséquilibrer encore plus le patient.

Donc cela peut aller de l’accompagnement unique à l’accompagnement sur plusieurs mois pour opérer en douceur et surtout avec des résultats durables.

Dans ces accompagnements, je peux également intégrer des séances de yoga, de pranayama et de méditation qui répondent à leurs pathologies. C’est aussi leur apprendre à être autonome à la fin de nos séances pour être en mesure de pratiquer seul à la maison.

 

L’ayurvéda s’applique au rythme des saisons et des modifications peuvent être apportés. Chaque changement de saison peut amener à un déséquilibre des doshas. On agit donc sur l’alimentation et le mode vie…

 

Je peux également utiliser l’astrologie védique / ayurvédique appelé Jyotish, pour les personnes qui le souhaitent et pur lesquelles cela raisonne. Elle donne des compléments à l’analyse et nous permet de mieux comprendre les planètes impliquées dans les pathologies présentes ou futures et quelles parties du corps sont concernées. C’est aussi un vaste sujet dans lequel je ne peux pas rentrer ici, car cela demanderait des pages et des pages d’explications…

Pour les pathologies compliquées et qui nécessitent une expertise ardue, je travaille en collaboration avec un médecin ayurvédique indien.

 

Nous vivons dans un microcosme lui-même relié au macrocosme.

 

Il est temps que l’homme prenne conscience qu’il fait parti d’un Tout.

 

Il doit revenir à des rythmes de vie plus naturelle afin d’éradiquer bien des symptômes. Il est également tant de respecter et de vivre plus en harmonie avec notre environnement. C’est grâce à la nature que nous pouvons produire nos médicaments ou remèdes…

Cette déconnexion au corps et à l’esprit se traduit aujourd’hui par un mal être général et les maladies qui apparaissent de plus en plus jeunes. Il est temps de se remettre en question…

 

Un immense merci à Julie Le Beuze pour cette interview complète et passionnante ! Pour en savoir plus sur elle, je vous donne ci-dessous le lien vers son site Internet Yoga and lifestyle medecine. 

Pour bénéficier d’un appel de diagnostic gratuit avec Julie Le Beuze, c’est directement ici.

 

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