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Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Véronica du blog Les Papilles de Vero. Elle utilise une alimentation saine au quotidien pour se soigner de l’arthrose et de rhumatismes dont elle souffrait depuis ses 11 ans. Son expérience est édifiante. je la partage aujourd’hui avec vous !
1/Bonjour Véro ! Tu souffres de maladies inflammatoires depuis ton enfance, c’est bien ça ? Peux-tu nous en dire un peu plus là-dessus ?
Bonjour à tous, avant tout, je souhaiterais te remercier pour l’opportunité de partager mon témoignage. Cela peut motiver
beaucoup de personnes à prendre le courage de changer leurs habitudes alimentaires.
Avant de vous parler de mes maladies, il faut que je vous raconte un peu ma vie pour que vous compreniez l’ensemble.
Je suis née au Nicaragua où j’ai quand même habité jusqu’à mes 29 ans. Je suis issue d’une famille pauvre et je suis née dans un pays confronté à la guerre civile, nous avons connu beaucoup de pénurie. Il y a eu la famine et ce sont des facteurs qui entrent en compte. Il y a des séquelles quand tu souffres de malnutrition.
Alors, je souffre de rhumatisme et d’arthrose depuis mes 11 ans. Ça a commencé par quelques douleurs aux chevilles et aux genoux et progressivement le coude et le dos. On manquait de docteurs spécialisés, car nous étions en pleine guerre civile. Officiellement, je n’avais pas eu de diagnostic à ce moment-là.
Heureusement pour moi, ma grand-mère était guérisseuse.
C’est elle qui m’a aussi transmis la passion pour la cuisine. Nous cuisinions des tortillas pour les vendre.
Quand mes premières douleurs ont commencé, elle m’a dit que c’était le cadeau de la famille, notre héritage familial. Ma grand-mère avait les doigts déformés et raides, elle ne pouvait pas fermer les doigts. Toutes les nuits, elle se massait avec un baume à base de plantes et des huiles essentielles.
Ainsi, elle a commencé à me donner des infusions de toutes sortes, que je trouvais dégoûtantes, et chaque fois, c’était une torture pour moi de boire ça.
Elle faisait à manger pour nous tous les matins, mais j’avais un petit plus à chaque fois, des herbes, des épices dans ma tortille, des feuilles dans mes salades.
Mes douleurs se sont atténuées pendant plusieurs années et j’ai pu jouer au volley et faire du sport, car j’ai toujours été hyperactive.
Je suis partie de la maison pour vivre chez mon grand-père, j’ai arrêté les infusions de plantes et là, mes douleurs sont revenues au galop.
Je ne pouvais plus monter à cheval, car j’avais trop mal au dos. Je ne parle même pas des chevilles ! Avec les douleurs, je ne pouvais ni pratiquer de sport ni faire d’activité extrascolaire.
Il est arrivé un moment où j’avais trop de douleurs et mon grand-père m’a emmenée consulter un docteur. C’est lui qui m’a dit pour la première fois que j’avais des rhumatismes et que c’était en grand partie à cause de la mauvaise nutrition. Mais aussi à cause de l’hérédité.
Ce docteur m’a donné mes premiers cachets. J’en ai eu des cachets, et de toutes sortes ! Six cachets par jour et j’avais seulement 16 ans. C’était pénible pour moi.
J’étais jeune, j’avais du mal à prendre tous ces médicaments régulièrement, j’oubliais tout le temps de les prendre. Puis ça me donnait mal au ventre, ça me défonçait l’estomac, ce n’était pas une bonne période pour moi.
J’ai tenu jusqu’à mes 18 ans, puis je suis retournée chez ma mère. Elle a découvert tous les médicaments que j’avais. On a fait venir ma grand-mère pour me voir, je m’en suis pris plein la tête. Elle n’était pas contente.
2/ Peux-tu nous parler un peu de ton parcours avec les traitements conventionnels ? Comment les différents médecins t’ont-ils accompagnés pour soigner tes rhumatismes et ton arthrose ? Sur ton blog, tu parles ‘incompréhension médicale”…
Je dirais que j’ai suivi des traitements médicaux pour calmer les symptômes liés aux rhumatismes et à l’arthrose, mais ça ne me soignait pas réellement, puisque je devais faire de piqûres de Movic (anti-inflammatoire et antirhumatismal) tous les 3 ou 4 mois.
J’ai changé de médecin généraliste plusieurs fois et j’ai vu plusieurs rhumatologues.
Tu sais, la fameuse phrase : « Sur une échelle de 1 à 10, à combien se situe votre douleur ? » ?
Je la connais par cœur, ma réponse était à 11 ! Les docteurs me disaient : « Mais vous êtes très souriante pour une personne qui a mal ! On ne dirait pas que vous avez des douleurs puisque vous semblez en pleine forme. Vous savez, il va falloir apprendre à vivre avec. Vous devez accepter que vous ne pourrez jamais vivre au même rythme que les autres. » !
Je faisais du sport après le travail, en même temps. J’ai besoin de me défouler, donc dire non au sport, ce n’était pas pour moi.
On me disait que je devais me reposer et éviter de faire des longues journées.
Mais comment faire quand tu as besoin de travailler comme tout le monde ? La semaine est trop courte pour réussir à faire tout ce qu’on veut.
J’avais des gélules de Kétum, d’Antarène, d’Arthrocine (tous les trois des anti-inflammatoires non stéroïdiens) et d’Izalgi (antalgique ). À la fin, on m’a également prescrit du méthotrexate (agent de la classe des antimétabolites, utilisé dans le traitement de certains cancers et dans les maladies auto-immunes) que je n’ai pas pris. J’avais lu la notice et je m’étais renseignée sur internet. Je suis une personne très nature, donc quand je lis les notices de certains médicaments, je prends peur.
Actuellement, je suis suivie par une médecin qui m’a dit dès le premier jour : « Je ne crois pas que vous ayez une polyarthrite, je pense que c’est un ensemble de choses qui vous mènent à le supposer. Mais, on va trouver. »
Et là, elle a illuminé ma vie. Il y a eu une connexion avec elle. Je crois que c’est le fait d’avoir lu tellement d’avis sur les médicaments qui m’a permis de mieux comprendre cette maladie.
3/Tu t’es donc soignée de manière conventionnelle pendant de nombreuses années. Mais un jour, tu as dit stop ! Qu’est-ce qui a déclenché cette prise de conscience ?
Ce qui m’a vraiment fait avoir le déclic, c’est quand ma fille a commencé à ressentir des douleurs dans le dos et à avoir des tendinites aux chevilles à seulement 12 ans. Je refuse qu’elle souffre comme moi. Ce parcours est douloureux.
Puis, j’ai plusieurs copines qui souffrent de maladies chroniques et je les vois souffrir. Personne ne leur a dit que l’alimentation jouait un rôle, personne ne leur propose un suivi alimentaire ! On a parlé de ça avec ma fille et elle m’a dit : « Pourquoi tu ne fais pas un blog pour partager tes recettes, puisqu’à chaque fois, tu arranges les recettes pour qu’elles soient aussi saines que possible ? ».
4/ Pour soigner tes rhumatismes et ton arthrose, tu as d’abord décidé de modifier en profondeur ton alimentation. Puis de prendre des herbes et des plantes médicinales en complément. Comment s’est passé cette transformation globale ?
J’ai commencé par réduire ma consommation de plats transformés. Ensuite, je me suis dit, j’élimine toutes les cochonneries. Je cuisine moi-même pour avoir un maximum d’aliments bruts, je n’ai pas fait de miracles, simplement, j’évite les écarts et les plats transformés.
Ensuite progressivement, j’ai ajouté les infusions de plantes et j’ai commencé à consommer des plantes que l’on trouve partout, mais dont on a oublié les vertus comme l’ortie, le plantain, le pissenlit. Tu sais, les Anciens mangeaient ça avant et ils se portent beaucoup mieux niveau santé.
5/Sur ton blog, tu dis que ton but est de soulager la cause de tes douleurs pour réduire les symptômes de l’arthrose et des rhumatismes. Peux-tu nous faire un débrief AVANT/APRES ? Par rapport à ton état avant d’adopter une alimentation anti-inflammatoire associée à des plantes, et ton état aujourd’hui ?
Avant que je remette les pendules à l’heure, il y avait le vendredi fast food, le samedi pizza, le petit-déjeuner avec des madeleines ou des croissant avec du lait chaud.
Et je souffrais de douleurs au ventre à 9 h, de crises d’hypoglycémie à 10 h, de ballonnements à midi, de coups de fringales à 14 h, d’épuisement à 15 h et de tendinites tous les trois mois avec trois cachets contre la douleur par jour. J’avais l’estomac acide et je souffrais d’insomnie.
Aujourd’hui, c’est plutôt un petit-déjeuner salé, pas de coup de barre, du sport deux fois par semaine, plus de cachet contre la douleur, plus de cortisone, car je n’ai plus les grosses crises d’allergie. Je dors comme un bébé.
6/ Sur ton blog, tu proposes à tes lecteurs de détoxifier leur foie pour agir directement sur leur terrain inflammatoire. J’ai moi-même fait plusieurs nettoyages de foie ayurvédique quand j’étais atteinte d’un cancer du sein. En quoi, selon toi, le foie a un lien direct avec des pathologies inflammatoires comme les rhumatismes ou l’arthrose ?
Tu sais en ce moment, on parle beaucoup de détox, car ça fait vendre. Pourtant, la détoxification du foie, c’est qu’une petite partie, il y a tout un processus derrière.
Des habitudes à changer, des concessions à faire, on doit nettoyer pas seulement le foie, les reins, les poumons, la peau, mais surtout les intestins, parce qu’ils gèrent une grande partie de notre santé.
Ce n’est pas un sujet facile à aborder, il y a une certaine retenue quand on parle des intestins, des selles, de combien de fois nous allons aux toilettes, etc.
Il faut oublier les manières pour bien prendre soin de notre santé.
La plupart des personnes souffrent de maladies, je dis bien la plupart. Nous ne pouvons pas généraliser parce que nous sommes tous différents.
Nous avons le foie saturé par l’excès de médicament, il ne peut plus digérer les résidus anciens et les médicaments en plus d’une alimentation trop chargée en gras, en sucres et en additifs. Si, en plus vous avez un patrimoine génétique porteur de maladies, cela nourrit les gènes et augmente notre souffrance et cela va augmenter la puissance des douleurs.
7/Au lieu de rester prisonnière de tes maladies inflammatoires (qui seraient à priori héréditaires), tu as décidé de prendre ta santé à bras le corps et tu as refusé d’accepter la douleur comme une fatalité. Je te dis sincèrement BRAVO ! Tu aimerais peut-être dire quelque chose à toutes les personnes qui souffrent comme toi, d’arthrose et de rhumatismes et qui ne savent pas comment se sortir du cercle vicieux des médicaments ?
Je suis allée voir un magnétiseur parce que j’en avais marre des médecins conventionnels. Il m’a fait une séance et je me suis sentie revigorée, plus vive plus légère et je me suis dit :
« Je ne veux plus de médicaments, je ne veux plus être esclave des médicaments et prendre de cachets toute ma vie. Ce n’est pas une vie ! »
C’est sûr qu’il y a des cas qui sont graves, quand la maladie a atteint un stade très avancé. Vous ne pouvez pas savoir si c’est votre cas si vous n’essayez pas. Il faut mettre toutes les chances de votre côté, parce que le fait de diminuer l’intensité des douleurs, ça compte.
Ma copine m’a dit un jour : « J’ai réussi à dormir toute la nuit, c’est tellement reposant. » Ces détails au quotidien comptent beaucoup.
Si j’ai un message à faire passer, c’est celui-ci :
Prenez le temps de réfléchir à quelle vie vous voulez vivre. Si vous souffrez de maladies comme les rhumatismes ou l’arthrose, l’alimentation anti-inflammatoire peut réduire vos douleurs et même vous soigner !
Les médicaments sont des pansements qui soulagent les symptômes, mais qui ne soignent pas les causes.
Soigner la cause, c’est un travail en parallèle avec l’entourage, votre médecin, car on n’arrête pas ses médicaments du jour au lendemain.
Vous pouvez avoir un kinésithérapeute qui vous apprend des mouvements, et qui vous masse.
On fait un suivi personnalisé pour rechercher l’ensemble des facteurs qui sont à l’origine de la maladie. C’est un long parcours, mais qui peut vraiment porter ses fruits.
Vous pouvez reprendre une vie presque normale. Pratiquer du sport, profiter de votre famille, gagner en qualité de vie. C’est un choix de vie.
Certaines personnes peinent à effectuer les tâches quotidiennes, elles souffrent de douleurs au réveil, au coucher, elles n’ont plus d’activités, car les douleurs leur gâchent la vie. Je souhaiterais leur dire qu’il faut être curieux.
Soyez curieux, explorez d’autres alternatives, les médecines douces aident beaucoup et peuvent vous soulager !
L’alimentation anti-inflammatoire peut être gourmande et savoureuse, vous pouvez vous soigner avec plaisir.
Pour des gourmandises bonnes pour votre santé, visitez mon blog Les Papilles de Vero.
Je réponds à tous les commentaires, vous pouvez poser vos question si vous le souhaitez !
Merci à Véro pour cette interview passionnante ! Si vous aussi vous souffrez de rhumatismes et d’arthrose, pensez à l’alimentation ! N’hésitez pas à visiter le blog de Véro plein d’astuces et de recettes saines et gourmandes. Je vous conseille par ailleurs de découvrir l’interview de Julie à propos des bienfaits de l’ayurveda sur la santé !
Merci pour ce partage riche et authentique! Un grand bravo à Véro pour son courage!
Merci Nicolas !
Merci pour votre témoignage!!! Moi je suis de l’autre côté, kinésithérapeute et ostéopathe et vous ne pouvez pas savoir le nombre de fois où je recommande (dans le vide) de modifier l’alimentation. Votre témoignage est donc archi précieux, merci!
Bonjour Muriel, en effet, pareil de mon côté, dans les centres de soins conventionnels du cancer, je peux vous dire que l’alimentation n’est pas la première préoccupation. Et pourtant….
Je te remercie de m’avoir donné l’opportunité de partager mon témoignage. 🙏🏽
Merci à toi Veronica ! J’ai vraiment aimé cette interview !
Hippocrate disait déjà : « Que ton alimentation soit ta première médecine »
J’ai moi-même changé mon alimentation suite à mon cancer, et je dois dire que c’est la meilleure décision que j’ai jamais prise !
Merci Vero pour ton partage émouvant 🙂
Merci Jessica, pour ton partage ! Si jamais tu as envie de témoigner concernant ton expérience de guérison autour du cancer, n’hésite pas à me contacter !
Très intéressant ton article ! L’alimentation est la base de tout et merci pr tes précieux conseils que je partagerais autour de moi !
Bonjour Amina, merci pour ton retour !